31 octobre 2017

Juste une ombre (Karine Giebel)

Résumé :
D'abord, c'est une silhouette, un soir, dans la rue... Un face à face avec la mort.
Ensuite, c'est une présence. Le jour : à tous les carrefours. La nuit : à ton chevet. Impossible à saisir, à expliquer, à prouver.
Bientôt, une obsession. Qui ruine ta carrière, te sépare de tes amis, de ton amant. Te rend folle. Et seule.
Juste une ombre. Qui s'étend sur ta vie et s'en empare à jamais.
Tu lui appartiens, il est déjà trop tard...

Mon avis :
Oh bichette..
En commençant ce livre, je savais que j'allais passer un "bon" moment. Enfin, que je m'investirais à fond dans la lecture, que j'allais passer par plein plein d'émotions, des moments de joie ou d'angoisse. Je savais que ce serait un livre de qualité.
Mais je savais aussi que quand on lit un roman de Karine Giebel, il ne faut surtout pas s'attacher aux personnages, parce que ça part toujours en couilles à un moment ou un autre.
Donc, j'ouvre et je me dis "ok, ça va être cool, mais ne t'accroches pas trop hein". Alors évidemment, c'est plus facile à dire qu'à faire. Surtout que Gomez est quand même ultra cool, on s'attache forcement à lui.
A contrario, Chloé mérite des baffes, tout le temps. Elle est insupportable cette meuf. Mais on devine qu'elle a un bon fond alors on l'aime bien quand même. Et puis tout va bien dans sa vie, tout lui réussit alors on est content.e pour elle.
Chloé bosse dans une agence de pub, elle cartonne, elle est pro, crainte par beaucoup. Faut dire, elle a pas un caractère hyper facile la dame. Mais en même temps, elle a un truc hyper attirant, elle t'envoûte sans que tu t'en rendes compte. On la jalouse autant qu'on l'admire.
Pourtant, même la plus solide des carapaces a une faille.
Sa vie pleine de bonheurs s'effrite dès le moment où un soir, en quittant une fête, elle sent une ombre, un homme la suive, l'épier. Aucune raison de céder à la panique, ce genre de trucs ça arrive à n'importe quelle femme seule le soir dans la rue.
Mais peu à peu cette ombre se fait de plus en plus présente. Il n'y a évidemment que Chloé qui peut la voir. Alors elle se demande si elle ne deviendrait pas un peu folle. Elle a tellement de pression, de choses à gérer dans sa vie perso ou pro, ça peut taper sur le système à la longue.

Très vite Chloé se retrouve seule face à cette ombre, sans aide, sans soutien, sans écoute.
Un combat pour ne pas flancher, ne pas abandonner, gagner.
Mais il y a ce flic. Il n'y a que lui. De toute manière, la vie ne l'a pas épargné, il n'a plus rien, et s'occuper de cette ombre le maintient en vie.

Cette histoire est très très malaisante. Il y a énormément de passages difficiles à lire, à supporter.
Il n'y a pas de violence. Tout est dans l'ambiance, stressante, oppressante, angoissante. La descente, la psychose, l'horreur. 600 pages de chair de poule, c'est très dur.
Parce qu'on devine assez rapidement, c'est tellement évident. Mais l'angoisse est tellement forte.
Karine Giebel est un vrai bourreau, elle torture autant ses personnages que son lectorat. On ne lit pas un Giebel, on le vit.

Alors évidemment j'ai foiré. Même si je n'ai pas adoré Chloé (de toute manière, qui peut détrôner Marianne ?). Mais Alex, Laval et quelques autres personnages, oui. Tout ce petit monde. Ces gens qui vivent, se laissent porter, supportent leurs blessures, leurs faiblesses.
Je pense aussi à Sophie, qu'on admire.

Encore un Giebel qui m'aura remué les tripes, fait versé des litres de larmes. Je crois que je suis trop sensible en fait 😂
Mais je suis ressortie de ma lecture contente. Voir carrément soulagée. J'avoue avoir même esquissé un léger sourire.
Je n'ai pas vécu très longtemps avec cette histoire, mais ses personnages vont me manquer, je crois.

28 octobre 2017

Echo (Ingrid Desjours)

Résumé :
Ils étaient beaux, riches et pervers. Leur émission pulvérisait l'audimat; les invités en sortaient humiliés, insultés, blacklistés. Petite lucarne et jeux du cirque... Aujourd'hui, les Frères Vaillant ne sont plus. Et la scène de crime n'est pas belle à voir.
En arrivant sur les lieux, le commandant Vivier constate l'horreur des mutilations. Les deux pantins semblent figés en un tableau grotesque, d'un effroyable sadisme. Et l'avis de Garance Hermosa, sexo-criminologue au profil incendiaire, confirme ce premier diagnostic. Certes, les jumeaux ne manquaient pas d'ennemie, mais ce degré de violence rituelle laisse deviner un véritable monstre... Pour le démarquer, le flic et l'experte devront se voir en son miroir sans entrer dans son jeu. Car le crime, comme l'écho, se répète...

Mon avis :
Oh. Pu. Tain.
Echo est le premier roman d'Ingrid Desjours et le moins que je puisse dire, c'est qu'elle a fait très très fort. L'auteure a un esprit hyper tordu, limite flippant.
La mise en scène du meurtre des jumeaux est au delà de l'abominable. Le meurtrier a joué de leur ressemblance, il y a le mort et son reflet.
Le tueur s'est acharné, il vouait clairement de la haine pour les Vaillant.
Comme à peu pres 95% de la population. Ce qui ne va franchement pas aider la police. Tout le monde a un mobile. Et des choses à cacher.
Garance, criminologue exubérante et perturbante, étudiera tout. Les jumeaux, leur histoire. La scène de crime au détail près. Les suspects. Elle dressera un portrait de tous ces gens très précis, très clair.
Il ne reste plus qu'à trouver le seul coupable.
Mais comment ? N'importe qui avait au moins 10 raisons valables de massacrer Klaus et Lukas.
C'est un véritable jeu du chat et de la souris qui se met en place. Entre le coupable et Garance.
Heureusement qu'elle peut compter sur l'aide/le soutien indéfectible de Patrick Vivier.

Entre mythologie et jeu de pistes, Ingrid Desjours nous envoie en pleine figure l'horreur absolue, une cruauté sans nom, la folie ultime.

L'écriture est toujours très entraînante. Les chapitres sont courts et on ne se rend pas compte des pages qui se tournent. On est totalement subjugués par l'histoire. On doit savoir vite.
Les personnages sont hyper travaillés, tous plus fascinants les uns que les autres.
Les jumeaux étaient de véritables enfoirés, d'une perversion inimaginable, autant sexuelle que psychologique. De vrais monstres. Plus que le coupable ?
Le sexe et ses deviances mènent à tout. Même à la mort.

J'ai adoré toutes ces personnes. Garance est clairement ma préférée. J'aime ce genre de femmes. J'aimerais une amie comme elle (toi qui me lis, si tu te reconnais en elle, viens vite je t'attends !).
Le petit jeu entre elle et Patrick apporte une petite touche rassurante dans toute cette noirceur. J'ai aimé le flics et les rapports qui s'installent entre eux.

Un premier roman magistral qui montre tout le talent d'Ingrid Desjours, largement confirmé par ses romans suivants.

26 octobre 2017

Tu tueras le père (Sandrone Dazieri)

Résumé :
Non loin de Rome, un homme affolée tente d'arrêter les voitures. Son fils de 8 ans a disparu et le corps de sa femme gît, décapité, au fond d'une clairière. Le commissaire Colomba Caselli ne croit pas au drame familial et fait appel à un expert non conventionnel : Dante Torre. Aussi ironique que paranoïaque, il n'est pas un spécialiste en disparitions d'enfants pour rien. Kidnappé à l'âge de 6 ans, il a grandi enfermé dans un silo à grains avant de parvenir à s'échapper. Pendant des années, son seul contact avec l'extérieur a été son mystérieux geôlier, qu'il appelle "Le Père". Et Dante en est sûr aujourd'hui : le Père est de retour...

Mon avis :
J'ai tellement entendu de bien sur ce livre, j'avais terriblement hâte de m'y mettre. Et puis globalement, je fais assez confiance à La bête noire, je savais que ça allait être bien.
Un enfant disparu. Ça a suffit à Colomba pour entrer en contact avec Dante.
Dante est un homme étrange. De sa captivité, il garde une main pleine de cicatrices et une flopée de toc. Il a développé un sens de l'observation hallucinant. Mi Monk mi Shawn Spencer.
Colomba n'est plus officiellement commissaire. Elle a vécu l'horreur il y a quelques mois et n'est plus qu'en disponibilité pour la police.
Ces deux abîmés de la vie diamétralement opposés vont devoir faire équipe.
Dante a reconnu l'oeuvre du Père, il est convaincu que son bourreau est de retour. La police n'y croit pas.
Les voici donc eux deux contre le reste du monde. A la recherche d'un fantôme et avec trop peu d'indices.
Au fil des jours, Dante et Colomba se rapprochent, il y a un truc qui se passe entre eux. Faut dire, elle est la seule personne à le croire, à le prendre pour un doux dingue qui n'est peut être pas loin de la vérité.

S'en suit une véritable chasse à l'homme. A la limite de la légalité, nos deux héros deviennent vite des fugitifs...

J'ai mais alors tellement adoré ! Alors certes c'est un beau pavé et j'y ai passé un temps effroyable, mais alors je n'ai absolument pas été déçue.
L'écriture de Dazieri est entraînante, chaque chapitre se termine sur 10 000 questions. On ne peut pas lâcher cette histoire en plein milieu, on DOIT savoir. Chaque personnage est totalement passionnant.
De découverte on découverte on finit par se demander qui a raison dans cette affaire, et comment le Père fait il.

J'ai eu une compassion de dingue pour Dante. Comment il fait pour vivre à peu près normalement, pour tenir encore debout, après tout ce qu'il a vécu et vu l'état dans lequel il s'en est sorti ?

Et puis, arrive la vérité. J'ai eu un quart de seconde de déception, jme suis dit "quoi, déjà la vérité ?" alors que je m'étais déjà bien rapprochée de la fin. J'ai rien vu passer et ça, c'est bon.

Et la fin. Magnifique. Complètement dingue. Tout s'accélère, parce qu'il ne faut pas oublier ce gamin qui a disparu et qui est peut être déjà mort.
J'ai adoré le dénouement, de bout en bout, quand tout s’éclaire. Vraiment tout. Même l'inattendu.
Magistral.

18 octobre 2017

Du feu de l'enfer (Sire Cédric)

Résumé :
Manon maquille les cadavres, Ariel maquille les voitures. Elle est thanatopractrice, il est délinquant. Ils sont frère et sœur. Un jour, l'une des combines d'Ariel tourne mal et Manon se retrouve complice malgré elle. Lorsque les assassinats les plus sordides s'accumulent autour d'eux, traçant un jeu de piste sanglant vers une secte satanique, le capitaine Raynal s’intéresse à leur cas.
Commence alors une traque qui brouillera les limites entre alliés et prédateurs et mettra à l’épreuve les liens du sang.

Mon avis :
Ce bouquin mais j'avais une envie furieuse de le lire. J'ai craqué et fini par l'acheter alors que je devais freiner. Tout ça pour le laisser pourrir des mois dans ma PAL.
Il en est enfin sorti et vraiment, pour mon plus grand bonheur.

Manon et Ariel sont frère et sœur. L'un est un minable petit délinquant sans couilles ni envergure, l'autre pas.
Ils sont en froid depuis pas mal de temps, Manon en ayant eu marre de toujours sauver les miches de son frère, de rattraper ses coups tordus etc. Depuis leur plus tendre enfance c'est comme ça. Alors stop.
Stop ? Pas vraiment.
Manon se retrouve au pied du mur, à devoir héberger son frère malgré elle et son envie de ne plus le voir.

C'est au petit matin que les emmerdent commencent. Et vraiment.
Ariel a une bande de fous à ses trousses. Disons qu'il a volé la voiture aux mauvaises personnes, et que ce ne sont pas des petits rigolos.
Il embarque dans sa galère sa sœur. Elle qui se plaignait de la platitude de sa vie.

S'en suit un véritable bain de sang. Là où les Virgo passent, la mort est là, qui rode, qui détruit.
Du sang, de la violence à chaque page (ou presque).
Comment se sortir de là ? D'un coté il y a la secte, et de l'autre les flics. Et quand on est un petit voleur de bagnoles, mieux vaut ne pas se retrouver seul au milieu.

Comment vous dire à quel point j'ai pris un pied d'enfer.
C’était une lecture fabuleuse. J'ai eu des hauts le cœur à tout bout de champ, c’était abominable.
Tous ces boyaux, ces tortures, cette violence. Toute la folie. L'enfer, la secte.
Abominable.
L’écriture de Sire Cédric fait toujours mouche, j'ai lu l'histoire de Manon et Ariel sans m'en rendre compte, incapable de lâcher mon livre. J'ai été happée par l'horreur des sacrifices dès la première page.
C’était aussi horrible que bon.
Je commence à devenir sérieusement et furieusement fan de Sire Cédric.

14 octobre 2017

Et ne jamais la laisser partir (Ann Rule)

Résumé :
En juin 1996, à Wilmington, dans le Delaware, une jeune femme disparaît inexplicablement.
Proche collaboratrice du gouverneur de l'Etat, fiancée à un homme qui l'aimait, très entourée par sa famille et ses amis, Anne-Mari n'avait apparemment aucune raison de fuir. Enquêteurs et hommes de loi vont fouiller sa vie en tous sens avant d’établir les raisons et les circonstances de sa mort.

Mon avis :
Il est facile de connaitre la vérité au sujet d'Annie. C'est une histoire vraie, on demande à Google et on a toutes les infos possibles.
Anne-Marie a eu la malchance d’être une innocente jeune femme. Elle a été attirée par un homme marié, qui avait à peu près 20 ans de plus qu'elle. Inexpérimentée, elle était facile à manipuler.
Elle a juste commis l'erreur de tomber amoureuse du mauvais.

Ann Rule reprend toute l'histoire du début. Elle s’intéresse à la vie de toutes les personnes qui ont gravité autour d'Annie. L'enfance, les études, les fréquentations, le caractère. Absolument tout. Les enquêteurs se retrouvent obligés de fouiller la moindre parcelle de la vie privée d'Annie.
Annie est entourée mais finalement peu de gens proches connaissent tout d'elle.

Comme toujours, Ann Rule s’intéresse à un cas très particulier.
Pourquoi une jeune femme sans histoire, qui réussit sa vie privée et sa vie pro, qui est appréciée, disparaît comme ça ? Qui pourrait bien lui vouloir du mal ?
Cette affaire est passionnante. La personnalité de Tom, celle d'Annie.
Toute l'histoire est flippante. Le pouvoir mène à tout. Même à s'imaginer à l'abri.

Les débuts sont assez lourds. Anne Rule nous raconte la vie de tout le monde en détail et se farcir tout ça n'est pas forcement hyper palpitant. Mais une fois cette partie passée, on est happé par cette histoire terriblement cruelle. Le coté réel de l'histoire apporte une petite touche d'angoisse supplémentaire.
Ce roman est totalement fascinant.

8 octobre 2017

Les lieux sombres (Gillian Flynn)

Résumé :
Début des années 1980. Libby Day a sept ans lorsque sa mère et ses deux soeurs sont assassinées dans leur ferme familiale. Rescapée par miracle, la petite fille désigne le meurtrier à la police, son frère Ben, âgé de quinze ans. Ce fait divers émeut tout le pays, et la jeune Libby devient un symbole de l'innocence bafouée.
Vingt-cinq ans plus tard, alors que son frère est toujours derrière les barreaux, Libby, qui ne s'est jamais remise du drame, souffre de dépression chronique. Encouragée par une association d'un type très particulier, elle accepte de revisiter pour la première fois les lieux sombres de son passé. C'est là, dans un Middle West désolé, dévasé par la crise économique et sociale, qu'une vérité inimaginable commence à émerger. Et Libby n'aura pas d'autre choix, pour se reconstruire, et peut-être enfin recommencer à vivre, que de faire toute la lumière sur l'affaire, quelles qu'en soient les conséquences.

Mon avis :
J'adore Gillian Flynn. Mais vraiment. Elle a un tel talent. Pour raconter des histoires, les inventer, nous balancer un dénouement de dingue.
J'aime sa plume, sa façon d'écrire addictive.
Quoi de plus terrible que de voir sa famille se faire massacrer ? Libby est la seule survivante, mais son frère est le coupable. Comment se relever d'un cauchemar pareil ?
Libby ne s'en est pas remise. La dépression, les comportements à risques sont son quotidien depuis plus de 20 ans. Elle est seule, elle n'a plus personne et a toujours refusé d'aller voir son frère en prison.
Depuis, elle essaie de vivre, sans penser à cette nuit-là. Sans penser à son frère. Elle vit loin de sa ferme d'enfance, elle a renoncé à tout ça.

Sauf qu'un jour, une espèce de club entre dans sa vie. Vous savez, le genre d'asso d'aide aux prisonniers enfermés à tort, qui tentent par tous les moyens de prouver qu'il y a erreur judiciaire.
Alors évidemment ce club est  majoritairement féminin hein, Ben a énormément de succès. Il y a un homme dans le lot, un certain Lyle, qui s'occupe d'approcher Libby. Pour la convaincre. Qu'elle s'est plantée, qu'il faut qu'elle répare ses erreurs.

A contre coeur, Libby est de retour chez elle, dans sa ville, dans son passé.
Avec l'aide de Lyle, elle va partir sur les traces des témoins de l'époque, de l'entourage de Ben. Pour tenter de découvrir la vérité, savoir si elle a bien vu ce qu'elle a dit avoir vu. Comment retrouver son frère, et lui pardonner ?

De découvertes en découvertes, Libby va recevoir en pleine figure une réalité encore plus horrible. 

J'ai adoré, comme toujours. Tout. L'histoire de départ, totalement horrible. La famille Day complètement massacrée. Le Club de nanas qui sont persuadées de l'innocence de Ben juste parce qu'il est trop charmant. L'alternance des chapitres présent/jour du drame.
Gillian Flynn nous offre un roman époustouflant, fabuleux.

1 octobre 2017

Carnaval (Ray Celestin)

Résumé :
En 1919, un tueur en série s'attaque aux habitants de La Nouvelle-Orléans en laissant sur les lieux de ses crimes des cartes de tarot. La panique gagne peu à peu, on évoque le vaudou, les rivalités ethnique sont exacerbées. Un policier, Michael Talbot, un journaliste, John Riley, une jeune secrétaire de l'agence Pinkerton, Ida, et un ancien policier tout juste sorti de prison, Luca d'Andrea, vont tenter de résoudre l'affaire. Mais eux aussi ont leurs secrets...
Alors qu'un ouragan s'approche de la ville, le tueur, toujours aussi insaisissable, continue à sévir. Le chaos est proche.

Mon avis :
J'avais mais tellement tellement hâte de lire ce polar.
Epoque à peu près contemporaine, le racisme, le blues, le jazz. La musique partout dans la ville. Au top.
Ajoutons à cela un tueur en série plutôt assez dingue et degueu, et on a tout bon.
J'ai adoré la construction du roman. Chaque chapitre concerne un des protagoniste (Michael, puis John, etc). Ça parle du présent ou du passé pour comprendre un peu mieux l'histoire. Au début c'est un peu difficile à suivre mais on s'y fait.
Les meurtres sont assez atroces. Du sang partout, des murs souillés. Les noirs accusent les italiens, les italiens accusent les noirs... Enfin personne ne voit quel tordu peut bien faire un truc pareil.

Et puis on découvre un peu plus les personnages aussi au fil de l'histoire. Comment en sont-ils arrivés là, quels secrets cachent-ils, etc. C’était très intéressant, surtout en ce qui concerne Luca, l'ex flic sorti tout juste de prison.

L'histoire est captivante et instructive. J'ai adoré découvrir l'histoire de La Nouvelle-Orléans, son histoire musicale. Vous saviez que c’était inspiré d'un fait divers réel ?
Même si le roman s’essouffle un peu par moment, j'ai tout de même passé un agréable moment avec ces gens.